8 mars : journée internationale des droits des femmes
La journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars dans de nombreux pays, est une occasion de faire un point de la situation des femmes, de faire entendre nos revendications et d’agir pour mettre fin aux discriminations dont elles sont victimes.
En 2020 les confinements sanitaires ont mis en lumière la contribution essentielle des femmes au fonctionnement des hôpitaux et de la société. Elles sont souvent le parent qui reste à la maison, cumule journée de télétravail, école et tâches ménagères. Elles sont nombreuses parmi « les premiers de corvée », à des postes faiblement rémunérés, à temps partiel et peu valorisés socialement.
Les violences conjugales à l’encontre des femmes augmentent durant les confinements. Les conceptions patriarcales qui les maintiennent dans la soumission favorisent la violence pouvant aller jusqu’aux féminicides.
Après l’affaire Weinstein, de très nombreuses femmes dans le monde dénoncent publiquement les violences sexistes et sexuelles, les viols et revendiquent le droit à disposer de leurs corps, exigent la fin de l’impunité de ces violences.
Ont été obtenues sous la pression des femmes, en France notamment, certaines avancées législatives allongeant les délais de prescriptions de certains crimes, ou autorisant la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires malgré l’opposition de la droite et de l’extrême droite. Les mutilations sexuelles sont devenues des délits. Les lois sur la parité ont permis d’améliorer la place des femmes en politique (En 2017, 39 % des élu·e·s à l’Assemblée Nationale sont de femmes). Mais on ne compte en France que 20 % de maires femmes et que 4 femmes présidentes de région. Des partis politiques préfèrent payer des pénalités plutôt que d’investir des candidates-femmes. Dans le monde seules 20 femmes sont Présidentes d’État ou 1er Ministres ou exercent des fonctions équivalentes. Beaucoup reste à faire :
Les femmes agissent pour l’égalité des droits. Avec d’autres, elles dénoncent les insultes et discriminations dans le domaine de l’éducation, de l’orientation des filles. Elles soutiennent les revendications des lesbiennes, des gays, des bisexuels et des transgenres. Elles dénoncent les discriminations xénophobes et racistes qui visent des personnes perçues comme noires, asiatiques, Roms… des femmes étrangères et notamment des réfugiées.
Des actions sont organisées. Ce 8 mars des syndicats, des associations de femmes et des ONG appellent, partout dans le monde à refuser de payer le prix de la pandémie par des diminutions de salaires et d’autres mesures antisociales. Pour le 8 mars des « marches des premières de corvée », des arrêts de travail à 15h40 sont annoncés : http://www.grevefeministe.fr/#carteactions
Les comportements, les mentalités, la législation doivent évoluer !.
Pour reconnaître la place réelle des femmes dans notre histoire et dans notre société il faut plus de places et de rues portant des noms de femmes, notamment de celles qui ont agi pour la liberté, l’égalité, le progrès social, qui ont lutté pour la décolonisation et contre le racisme !
Le MRAP porte les revendications visant à améliorer la situation des femmes et pour l’égalité des droits que ce soit en France ou ailleurs.
Le MRAP soutient les luttes des femmes pour leur émancipation, en particulier celles de femmes kurdes, palestiniennes et sahraouies, y compris pour le droit à l’autodétermination de leurs peuples et contre l’occupation de leurs territoires.
Pour susciter des débats il a produit en 2019 un court-métrage de 8 mn « Une femme candidate à un poste dans le BTP !? ». Ce film est particulièrement indiqué pour aborder après projection les préjugés et les discriminations liés au sexisme et à l’origine mais aussi à la grossesse, à la situation familiale, à la couleur de peau et à la religion. Il contribue aux changements des mentalités. Pour l’utiliser contactez nos comités locaux ou le siège national !
contact : accueil@mrap.fr, site : www.mrap.fr
Paris le 6 mars 2021