Par décision de l’ONU en 2005, cette date est devenue le symbole du mépris de l’Homme, de la haine raciste et du massacre de masse.
« Plus jamais ça ! » Hélas, d’autres génocides ont été commis, comme par exemple au Rwanda, à Srebrenica ou plus récemment, comme l’ont révélé plusieurs enquêtes (Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, Amnesty International) à Gaza.
À l’heure où, en France et dans de nombreux pays européens, les partis proches de l’idéologie qui a produit l’indicible sont au pouvoir ou progressent de façon inquiétante, il est plus que jamais nécessaire de rappeler jusqu’où la « bête immonde » peut conduire.
En France, le Rassemblement National est aux portes du pouvoir. Rappelons que le 27 janvier 2012, Marine Le Pen participait au bal d’une organisation néo-nazie, le jour même de l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. C’est la même Marine Le Pen qui, en 2017, déclarait que la grande rafle du Vel’ d’Hiv était le fait des seuls Allemands.
Aujourd’hui, l’antisémitisme continue de tuer, le rejet des immigrés, des Roms, des musulmans, le racisme sous toutes ses formes, parfois les plus violentes, sévissent plus que jamais en Europe et à travers le monde.
En ce 80e anniversaire, le serment des fondateurs du MRAP, le 22 mai 1949 au Cirque d’Hiver à Paris, est plus que jamais d’actualité :
« Je jure de rester fidèle à la mémoire de 6 millions de nos frères fusillés, tués au champ de bataille, exterminés dans les chambres à gaz et les fours crématoires.
Je réaffirme mon serment de ne jamais oublier les crimes commis par les assassins fascistes et leurs complices, collaborateurs et agents vichistes de la Gestapo.
Je réaffirme mon attachement aux alliances et aux forces de la Résistance qui sauvèrent de l’extermination totale les deux tiers du peuple juif.
Je jure de lutter contre l’antisémitisme et pour la paix et de n’accepter jamais de me trouver dans le même camp que les bourreaux nazis. »
En ce 80e anniversaire, les militant(e)s du MRAP d’aujourd’hui sont toujours fidèles à ce serment, en luttant contre le racisme sous toutes ses formes, contre les idées d’extrême droite qui gangrènent notre société, et en menant avec d’autres le combat pour la fraternité. Demain, il sera trop tard !