Cette journée commémore la répression sanglante en 1960 d’une manifestation pacifique des jeunes des townships de Sharpeville : ils protestaient contre le régime d’apartheid, régime de ségrégation et de discrimination que la population noire subissait en Afrique du Sud. La police, ouvrant le feu, a fait près de 70 morts.
Le racisme, sous toutes ses formes et envers toutes ses cibles, imprègne en profondeur la société française. Il renaît sans cesse dans certains propos publics et dans certaines actions. Il est présent sur les réseaux sociaux, et aussi dans les conflits individuels, les insultes, la diffusion de propos haineux à l’encontre de l’Autre ou de l’étranger. Il est la cause de nombreuses discriminations qui pèsent sur la vie quotidienne d’une partie de nos concitoyens et qui empêche que l’égalité de droit proclamée soit réelle.
Mais nous continuons les combats menés par nos aînés. Ils ont permis la loi de 1972, qui affirme que le racisme n’est pas une opinion mais un délit. Chaque année, la date du 21 mars ouvre une semaine d’action et d’éducation. Le MRAP s’associe à cette journée. Ses comités locaux, pour qui l’action éducative est une préoccupation permanente, organisent à cette occasion des initiatives variées, en partenariat avec d’autres associations ou les pouvoirs publics, des conférences, des expositions, des interventions scolaires.
Nul ne devrait ignorer la date du 21 mars. Le MRAP appelle les citoyens et les citoyennes, les acteurs politiques et médiatiques à défendre à cette occasion et avec détermination les valeurs universelles de l’antiracisme.
Il est essentiel que cette date soit une occasion d’affirmer l’engagement de tous les citoyens et de toutes les associations qui combattent le racisme
Paris, le 21 mars 2024.