L’ONU a institué en octobre 1966 la journée du 21 mars « Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale ».
Cette journée commémore la répression sanglante en 1960 d’une manifestation pacifique des jeunes des townships de Sharpeville : ils protestaient contre le régime d’apartheid, régime de ségrégation et de discrimination que la population noire subissait en Afrique du Sud. Ainsi cette date établit clairement les liens entre colonisation, esclavage, apartheid, ségrégation et discrimination.
Le racisme, sous toutes ses formes et envers toutes ses cibles, imprègne en profondeur la société française. Il renaît sans cesse dans certains propos publics et dans certaines actions. Il est présent dans les réseaux sociaux par les « blagues » que l’on partage, mais aussi dans les conflits individuels que l’on entend régler par des insultes, la diffusion de propos haineux à l’encontre d’un autre parfois jusqu’au harcèlement. Il est la cause de trop nombreuses discriminations qui pèsent sur la vie quotidienne d’une partie de nos concitoyens. Mais nous avons des appuis pour nous y opposer : les combats menés par nos aînés ont permis que la Loi l’affirme « le racisme n’est pas une opinion mais un délit ».
Il est donc essentiel que cette date soit une occasion d’affirmer l’engagement des citoyens et des associations qui le combattent.
Comme chaque année, le MRAP s’associe à cette journée.
Ses comités locaux, pour qui l’action éducative est une préoccupation permanente organisent à cette occasion des initiatives variées [1], parfois en partenariat avec d’autres associations ou les pouvoirs publics : conférences, expositions, animations, interventions scolaires…
Il consacre cette année la publication qu’il destine aux collégiens « le p’tit citoyen » [2] à la mécanique de la haine : mieux la comprendre pour s’en préserver. Ce numéro agrémenté de vignettes de la bande dessinée « comment devient-on raciste ? » [3] complète une série déjà riche d’outils de travail auprès des publics jeunes et scolaires.
Nul ne devrait ignorer la date du 21 mars. Le MRAP appelle les citoyens et les citoyennes, les acteurs politiques et médiatiques à défendre à cette occasion et avec détermination les valeurs universelles de l’antiracisme.
Paris, le 21 mars 2023