La révolution française avait ouvert la voie en 1789 avec la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. C’est en s’inspirant de ce premier modèle que la communauté internationale, au lendemain des monstruosités vécues au milieu du 20° siècle, a décidé de se doter d’un outil semblable à l’échelle de la communauté internationale. Une commission animée par un homme et une femme, René Cassin et Eleanor Roosevelt, rédigea cette déclaration acceptée par la totalité des membres de l’ONU. Sa première phrase est devenue emblématique de l’idéal dont nous sommes porteurs : « Tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droit ».
Ce texte n’est hélas qu’une déclaration. Elle énonce des principes dont la mise en œuvre est de la responsabilité des États. Nous pouvons mesurer tous les jours combien la réalité est encore loin des valeurs affichées. Depuis 1948, de nombreuses conventions internationales, partiellement signées, ou des conventions régionales précisent et approfondissent ces droits humains, ceux des femmes, des enfants, des travailleurs, de migrants … Et c’est dans chaque État, à chaque endroit et à tout moment, que les citoyens doivent se battre pour approcher de leur mise en œuvre réelle. Le MRAP, dans chacune de ses actions, est partie prenante de ce vaste combat de longue haleine.
Paris, le 9 décembre 2020