C’est, une fois de plus, l’illustration de l’arbitraire le plus total qui règne en Israël. « C’est un dossier secret qui a été remis au juge et on ne sait pas quelles sont les charges. » a déclaré l’avocat de Salah Hamouri, Mahmoud Hassan. Le « dossier secret », est un prétexte pour masquer le manque de preuves, mais ouvre la voie à la détention administrative, une pratique qui permet de détenir un Palestinien pendant six mois renouvelables sans que les éléments du dossier constitué ne soient révélés. Plusieurs députés palestiniens, dont Khalida Jarrar, se trouvent dans ce cas, parmi les 450 détenus administratifs. C’est la pratique qui fut utilisée en Afrique du Sud sous l’Apartheid.
Salah Hamouri avait déjà purgé une peine de sept ans de prison pour des faits qu’il a toujours niés, à l’issue d’un procès mené par une justice militaire totalement illégale.
Ce que le gouvernement israélien ne lui pardonne pas, c’est d’avoir toujours soutenu les droits légitimes des Palestiniens : il vient d’obtenir son diplôme d’avocat qu’il a décidé de mettre au service de l’association palestinienne Addameer qui assure la défense des prisonniers palestiniens.
Le MRAP s’est adressé au Président de la République et au Ministre des affaires étrangères pour leur demander d’intervenir pour obtenir la libération de Salah Hamouri. Il appelle à se joindre au rassemblement jeudi 31 août à 16h30 devant le ministère des Affaires étrangères (métro Invalides) organisé par l’AFPS
Paris le 30 août 2017