Montreuil ouvre une permanence pour les victimes du racisme: « Il faut inciter à porter plainte »

Deux fois par mois, à l’initiative de la mairie et du Mrap 93, des juristes se mettent à l’écoute des personnes discriminées.

Montreuil, mardi 21 mars. C'est la première permanence de ce type pour le Mrap. De gauche à droite : les co-présidentes Kaltoum Gachi et Corinne Coloneaux ainsi que le responsable du service juridique Frédéric Dos Santos. LP/P.K.
Montreuil, mardi 21 mars. C'est la première permanence de ce type pour le Mrap. De gauche à droite : les co-présidentes Kaltoum Gachi et Corinne Coloneaux ainsi que le responsable du service juridique Frédéric Dos Santos. LP/P.K.

    « Une dame se faisait traiter de sale bougnoule en permanence par ses voisins. Elle a sollicité le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples). Mais elle n’avait pas d’autre élément que sa parole. On lui a conseillé de filmer, d’avoir des témoignages. Une fois le dossier constitué, il était possible de déposer plainte. »

    L’histoire est racontée par Kaltoum Gachi, avocate et co-présidente du Mrap, et illustre le rôle à venir de la permanence d’écoute et d’accompagnement des personnes victimes de racisme et d’antisémitisme, ouverte à Montreuil (Seine-Saint-Denis) depuis ce mardi. Elle sera accessible deux jours par mois, sur rendez-vous (tél. 01.48.70.62.58 ou 01.48.70.65.59). Installée dans le centre administratif de la Tour Altaïs, au 1, place Aimé-Césaire, elle a été créée en partenariat avec la mairie de Montreuil et le Mrap 93 et inaugurée lors de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.