Lettre du MRAP à la LICRA

- Communiqués

Paris, le 11 janvier 2017

MRAP
43 Bd Magenta
75010 Paris
A LA LICRA
42 rue du Louvre
75001 PARIS

Précisions à propos d’un article de NOTRE TEMPS

Cher(e)s ami(e)s,

Nous nous sommes retrouvés ces derniers mois dans des combats communs contre le racisme. Le procès de Robert Ménard pour propos racistes envers les musulmans, la diffusion de contenus antisémites par deux membres du comité BDS France 34 en sont deux illustrations.
Mais, aucun cas ces engagements communs contre le racisme sous toutes ses formes n’ont à voir avec la politique internationale comme vous l’affirmez dans votre revue Notre temps du 12/12/2016 en bas de la p.31 :
« A plusieurs reprises, des plaintes ont été formulées contre BDS. La Licra, SOS-Racisme, la LDH et le Mrap se sont même retrouvés côte à côte pour dénoncer ce qui n’est pas de l’action non violente et du simple boycott, mais bel et bien une tentative de faire de l’Etat d’Israël le seul agresseur de tout le Moyen-Orient. Le seul Etat d’Israël est dénoncé comme Etat raciste, colonial, non démocratique »

Avec la même détermination que nous luttons contre le racisme, nous nous mobilisons pour l’amitié entre les peuples, le respect du droit international et le droit des peuples à disposer d’eux mêmes comme le garantit la Charte des Nations Unies.

Nous sommes les héritiers d’une histoire contre la colonisation, y compris celle de l’Etat Français. C’est cette histoire qui nous engage pour le droit du peuple palestinien soumis à une politique colonisatrice sanglante et au morcellement de sa terre. C’est pourquoi nous sommes engagés dans la campagne BDS, notamment au sein du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens.

Nous nous retrouverons pour lutter contre toutes les formes de racisme, mais nos divergences sur une question internationale qui touche à nos fondamentaux de l’amitié entre les peuples, imposait ces précisions.

Veuillez recevoir nos salutations antiracistes.

La co-présidence,
Renée Le Mignot, Augustin Grosdoy et Jean-Claude Dulieu