La question palestinienne ne sera résolue que par l’application du droit

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Le gouvernement israélien et sa politique colonialiste, portent la lourde responsabilité de la situation et du désespoir de la jeunesse palestinienne : le village de Yatta, au sud d’Hébron, dont sont originaires les deux jeunes palestiniens, est depuis des années sous la pression constante des colons, sous l’œil bienveillant de l’armée, qui cherchent à vider la région de la présence palestinienne. Le maire de Tel-Aviv, lui-même, a parlé de la responsabilité de l’occupation et de la colonisation. La riposte du gouvernement israélien vise à punir une fois de plus le peuple palestinien tout entier, ce qui ne fera qu’ajouter du désespoir au désespoir.

Il n’existe qu’un seul moyen d’empêcher que de tels actes aveugles se répètent dans cette région : c’est une solution politique qui passe par l’application des résolutions des Nations-Unies, la fin de la colonisation, la libération des prisonniers politiques palestiniens, notamment Marwan Bargouti et la création d’un Etat palestinien au côté de l’Etat israélien.

Que le Président de la République française condamne cet attentat, cela est légitime, qu’il refuse toujours de reconnaître l’Etat de Palestine ne fait que retarder l’issue pacifique du conflit israélo-palestinien.

Ayant pris connaissance du tweet d’Aya Ramadan du Parti des Indigènes de la République qui soutient cet attentat contre les civils, le MRAP le condamne, exprime son indignation et réaffirme qu’aucune cause ne peut légitimer l’assassinat de civils. Les crimes de guerre commis par l’Etat d’Israël contre les civils palestiniens, la colonisation et l’oppression ne sauraient justifier en écho le meurtre de civils israéliens.

Cet attentat aveugle et le soutien que lui apportent des militants du PIR ne servent en définitive que le gouvernement israélien dans lequel l’extrême-droite la plus raciste est représentée par M.Liberman, ministre des armées et tous ceux qui le soutiennent à l’étranger.

Le MRAP réaffirme qu’il est du devoir de la communauté internationale de s’opposer aux punitions collectives exercées par le gouvernement israélien qui alimentent la mécanique infernale de la violence et du désespoir et de faire échec au scénario du pire en imposant le respect du droit international.

Paris, le 13 juin 2016